Jumeler travail et études ? C’est un pensez-y-bien !

Par envie ou par nécessité, bon nombre d’étudiants font le choix de travailler en même temps que d’étudier. Pourtant, conjuguer emploi et études nuirait à la réussite scolaire, révèle une étude publiée par la Fondation canadienne des bourses d’études du millénaire.

Des experts ont observé une corrélation négative entre le nombre d’heures travaillées et les résultats scolaires obtenus : plus les étudiants consacrent d’heures au travail, plus leurs notes diminuent.

Et la société a de quoi s’inquiéter. Selon un sondage mené par Ipsos Reid pour la Banque Royale du Canada, la majorité des étudiants de niveau postsecondaire (57 %) prévoient de se trouver un gagne-pain pendant l’année scolaire pour subvenir à leurs besoins.

Cette propension à travailler davantage est particulièrement présente auprès des étudiants du Québec, du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta ; ces derniers travaillant une fois et demie plus que les adultes. Lorsqu’on additionne le temps passé en classe, les travaux et le temps consacré au boulot, leur moyenne se chiffre à 46 heures par semaine.

D’après l’étude de la Fondation canadienne des bourses d’études du millénaire, cela serait particulièrement vrai pour les étudiants travaillant par nécessité ou ne bénéficiant pas d’une aide financière quelconque. « 61 % des étudiants qui ont obtenu un prêt (du gouvernement ou d’autres sources) n’avaient pas d’emploi rémunéré durant leurs études, comparativement à 46 % de ceux qui n’avaient pas contracté d’emprunt », indiquent les experts en s’appuyant sur les données de l’Enquête auprès des jeunes en transition (EJET).

Le juste milieu

Or, s’il est suggéré de prendre quelques précautions à l’égard du temps que l’on consacre au travail, les étudiants absents du marché de l’emploi ne sont pas pour autant voués au succès.
Selon la recherche, qui s’appuie sur diverses études et sondages antérieurs portant sur le travail et la persévérance, ce sont les étudiants qui travaillent de 1 à 14 heures par semaine qui sont les plus susceptibles de réussir.

« Les études sur la question donnent à penser que les étudiants qui travaillent à temps partiel (et tout particulièrement ceux qui travaillent sur le campus) sont plus attachés à l’établissement, gèrent mieux leur temps et sont plus centrés sur leurs travaux scolaires que ceux qui ne travaillent pas du tout », peut-on lire dans le compte-rendu de la Fondation, qui cite les observations d’un chercheur de l’American Council on Education.

Considérant que l’attrait pour le travail étudiant est en hausse chaque année, c’est donc un pensez-y-bien. L’argent ou les résultats ? Comme dans tous les domaines, il faut savoir trouver le juste milieu !

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