Les étudiants au travail : marché de l’emploi

Étudiants au travail. Dans les restaurants, dans les rayons des épiceries ou à la caisse des boutiques, de nombreux étudiants tentent de concilier travail temporaire et études. Le Québec est d’ailleurs l’une des provinces où le nombre d’étudiants à temps plein ayant un emploi est le plus élevé, derrière le Manitoba. Quel type de poste choisir et sous quelles conditions ? Panorama actuel.

La question des salaires demeure épineuse lorsqu’il s’agit d’un premier emploi, temporaire ou non. Depuis le début de l’année, l’aluminerie de Bécancour est dans l’eau chaude et fait face à des accusations portées par des étudiants mécontents de leur traitement salarial : ces derniers reprochent à l’entreprise mauricienne de les payer à un tarif inférieur à celui offert aux employés occasionnels de l’usine, soit 31,23 $ l’heure au lieu de 40,31 $. Une situation qui pourrait coûter des millions à l’entreprise si le Tribunal des droits de la personne abonde dans le sens des plaignants. Le verdict devrait tomber dans les prochains mois.

D’après Patrick Poulin, président de la division recrutement chez Randstad, une entreprise spécialisée en placement de personnel, en recrutement et en solutions RH, la rémunération s’établit selon plusieurs facteurs : « Le salaire peut varier en fonction du type de poste, du secteur, mais aussi du niveau d’étude de l’étudiant, dit-il. Un étudiant en fin de parcours a plus de chances d’obtenir une meilleure rémunération qu’un cégépien sans expérience. Mais là encore, l’étudiant qui accomplit les mêmes tâches qu’une personne en poste depuis 15 ans ne peut pas prétendre à son salaire. »

La réalité du marché

Dans l’objectif de payer le loyer et les études, le travail étudiant est généralement une réponse à un besoin alimentaire. Or, ces emplois sont une formidable porte d’entrée pour la vie active une fois le diplôme en poche. « Choisir de travailler dans une entreprise dans son domaine d’éducation permet à la fois de se bâtir une expérience professionnelle, mais aussi d’ouvrir des portes auprès de cet employeur à la diplomation », insiste Patrick Poulin.

Malgré un besoin de plus grande flexibilité des horaires, les entreprises ouvrent de plus en plus de postes aux étudiants. Une formation qui coûte de l’argent à l’organisation, mais qui comporte de nombreux avantages au bout du compte. « Les entreprises sont de plus en plus confrontées à un problème de rétention du personnel, explique le président de la division recrutement chez Randstad. En formant et en fidélisant leurs meilleurs étudiants au sein de leurs rangs, elles peuvent s’assurer d’avoir des employés performants. »

Attention à sa réputation

Travail temporaire, saisonnier ou à temps partiel, l’implication que l’étudiant consacre au travail peut également avoir des répercussions sur la carrière du futur professionnel. « Ce n’est pas parce que c’est un emploi étudiant qu’il faut se permettre d’être moins assidu, commente Patrick Poulin. Bien au contraire, on se bâtit une expérience et une réputation au cours de cette période. Avec Internet et le bouche-à-oreille, il est désormais facile de connaître le parcours d’un candidat et les conditions dans lesquelles se sont passées ses expériences. Il est primordial de laisser une bonne impression à son employeur. »

Le spécialiste du recrutement conseille donc de choisir un emploi aux tâches intéressantes et stimulantes, au sein d’une équipe dans laquelle on est susceptible de bien s’intégrer et, surtout, dans une entreprise qui présente des valeurs communes.

La rentrée est à nos portes et nombreux sont actuellement les étudiants en quête d’un emploi. Concilier études et travail est souvent difficile, alors autant que ce passage obligé soit la porte d’entrée d’une carrière florissante.

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