Travailler à temps partiel, ça se demande !

Retour aux études, projet personnel, problèmes de santé… Plusieurs raisons peuvent mener à convoiter un horaire à temps partiel. Comment faire la grande demande à son patron ? Quelques pistes…

Choisir le bon moment
« Ce n’est pas un souhait qu’on adresse en public. C’est hors de question d’essayer de convaincre son employeur en groupe sur l’heure du lunch, par exemple », indique d’emblée Marie-Hélène Robert, CRIA, fondatrice de Pivo-RH. Il faut plutôt opter pour un moment approprié, comme une évaluation annuelle ou une rencontre formelle.

Préparer la rencontre 
Il ne faut pas sous-estimer l’importance d’un plan d’action, comme une liste de points à soulever lors de la discussion. « C’est primordial d’aborder le sujet de manière transparente, en mentionnant les raisons de son choix et les avantages pour les deux parties. Si l’employé envisage un retour aux études, ça peut être très bien vu », affirme Marie-Hélène Robert.

Confirmer l’intérêt envers l’entreprise
Vouloir moins travailler est-il un signe de démotivation ? « Non ! Si un employé le propose, c’est qu’il veut continuer au sein de la compagnie. C’est même parfois cyclique, selon les obligations ou les désirs personnels », précise Marie-Hélène Robert. D’ailleurs, les personnes qui travaillent moins sont généralement plus productives. « L’employé doit souligner son amour envers son travail, ainsi que l’optimisation possible de ses tâches — ce qui rendrait inutile une nouvelle embauche. Il peut aussi assurer qu’il sera disponible lors des périodes plus intenses. »

Aller au-devant des inquiétudes du patron
« Pour l’employeur, ça peut être insécurisant comme décision », souligne Marie-Hélène Robert. L’équilibre sera-t-il affecté ? Faudra-t-il engager une nouvelle ressource ? L’employé doit d’abord rappeler son expérience et son intérêt à former une autre personne au besoin. « Il peut aussi demander à l’employeur s’il a déjà pensé à instaurer une politique de travail à temps partiel, pour lui permettre de mieux cadrer cette demande et celles qui pourraient suivre », ajoute-t-elle.

Gérer ses émotions
« Si c’est légitime pour l’employé d’exprimer son désir, il est aussi légitime pour le patron de lui refuser. Certains postes ne s’y prêtent tout simplement pas », indique Marie-Hélène Robert. « Je ne conseille pas d’aller jusqu’à la menace de départ à la première discussion. C’est possible de trouver un autre emploi, mais c’est mieux de le faire en bons termes pour préserver sa réputation. » Et si c’est le patron qui réagit de manière émotive ? « Je propose à l’employé de lui donner le temps de réfléchir almement. » Qui sait, ça pourrait donner un beau « oui » comme résultat !

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