9 questions pour évaluer votre sécurité d’emploi

Le modèle traditionnel de sécurité d’emploi, à temps plein, avec un seul employeur, fait place depuis quelques décennies à la flexibilisation et à la précarisation de l’emploi. Le nombre de Québécois occupant des emplois atypiques a plus que doublé depuis 30 ans. Entrez-vous dans cette catégorie?

Êtes-vous syndiqué?

La sécurité d’emploi offerte aux travailleurs syndiqués englobe un ensemble de privilèges, dont la garantie offerte aux employés de ne pas être congédiés par manque de travail, le droit au placement prioritaire sur des postes vacants et le maintien de leur traitement en cas de suppression de leur poste.

Comptez-vous plus d’ancienneté que vos collègues?

Toutes les conventions collectives sont écrites sur le modèle de l’ancienneté. Même si ce principe est amené à évoluer, il offre aux employeurs une norme objective et mesurable.

Êtes-vous performant?

« L’employeur dont les employés ne sont pas syndiqués a le plein pouvoir sur ses critères de licenciement et, dans la plupart des cas, la performance passe avant l’ancienneté », souligne Marianne Plamondon, MBA, CRHA, avocate associée chez Norton Rose Fulbright Canada.

Y a-t-il une pénurie de main-d’œuvre dans votre secteur d’activités?

Plus vous devenez indispensable à l’entreprise grâce à vos compétences ou à votre spécialisation, plus grande est votre sécurité d’emploi, surtout en période de pénurie de main-d’œuvre.

Occupez-vous un emploi contractuel à durée déterminée ou intérimaire?

Si l’entreprise vous a embauché pour faire face à une augmentation temporaire de l’activité ou parce qu’elle doit remplacer temporairement un employé en congé de maternité ou en arrêt de travail, votre situation est précaire, à moins que vous soyez ultimement embauché de façon permanente.

Travaillez-vous à temps partiel de façon involontaire?

L’emploi à temps partiel est plus généralement lié aux discontinuités d’emploi que ceux à temps complet, puisque les risques de sortie d’emploi y sont accrus. Notons également les difficultés d’accès ou de retour au temps complet.

Occupez-vous un emploi saisonnier ou cyclique?

La plupart des travailleurs saisonniers ou cycliques n’ont pas d’avantages sociaux et vivent souvent une période sans revenu entre la fin de leur prestation d’assurance emploi et la reprise du travail.

Cumulez-vous plusieurs emplois?

Le cumul de plusieurs emplois à temps partiel ou sur appel est parfois nécessaire pour pallier l’insécurité financière, mais n’apporte malheureusement pas plus de sécurité d’emploi, car c’est une somme d’emplois précaires.

Occupez-vous un travail invisible?

Le travail au noir, le travail des clandestins et des aides familiales ainsi que le travail en régime dérogatoire sont considérés comme précaires.

Bien que plusieurs emplois atypiques apportent leur lot de flexibilité et permettent souvent une meilleure conciliation travail-famille ou travail-étude, il est important de se protéger et de connaître ses droits quand ça ne tourne pas en notre faveur. Mieux vaut prévenir que guérir!

Bonnes ressources

Commission des normes du travail : http://www.cnt.gouv.qc.ca/accueil/index.html

Au bas de l’échelle : http://www.aubasdelechelle.ca/

Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec : http://www.sfpq.qc.ca/

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